vendredi 4 octobre 2013

Communiqué de presse des élus régionaux FN de Franche-Comté

FRAC : LA GABEGIE !

Six mois après son inauguration en grandes pompes et en présence du gratin mondain, politique et artistique du coin, le « palais » construit à Besançon pour exposer les œuvres du FRAC (fonds régional d’art contemporain) est en passe de se transformer en bérézina pour la majorité socialiste à la Région… Un taux de fréquentation catastrophiquement bas, des « salles vides »… tout cela était pourtant prévisible.

Cherchant à justifier le désastre, la direction du FRAC va même jusqu’à évoquer une architecture du bâtiment pas forcément adaptée, avec sa « porte en retrait de la rue » ! Cette même direction du FRAC, qui avoue, être incapable de faire le distinguo entre les entrées payantes et les entrées gratuites : un comble tout de même, pour des personnels en charge de faire fonctionner cette structure…

Les élus du groupe FRONT NATIONAL tiennent à rappeler qu’ils ont été les seuls à voter contre la construction d’un bâtiment dédié au FRAC et ce depuis le début du projet.

Ils rappellent également qu’ils ont toujours été les seuls au Conseil régional à voter contre les propositions faites par les exécutifs successifs (de droite, puis de gauche), d’acquisition d’œuvres pour alimenter le FRAC.  

Le FRAC de Besançon n’échappe pas à la règle qui s’applique aux autres FRAC de France : l’art contemporain n’intéresse qu’un public bobo et averti et certainement pas les classes populaires.

Voulus par Jack LANG (PS) en 1982, les FRAC poursuivaient deux objectifs : faire connaître l’art contemporain à un large public non initié grâce à des expositions itinérantes et soutenir la création artistique contemporaine par le biais de l’achat public. Au final, les FRAC se sont transformés, grâce il faut bien le dire, à l’enthousiasme béat des exécutifs régionaux UMPS, en stocks gigantesques, composés d’œuvres, achetées pour l’essentiel, à des artistes étrangers et reconnus seulement dans le petit monde très fermé de l’art contemporain. Les FRAC de 2ème génération sont alors arrivés avec la construction de bâtiments servant de lieux d’exposition.

En se sédentarisant, le FRAC de Besançon va inévitablement voir ses dépenses de fonctionnement exploser. Déjà 1,6 million d’euros pour 2013, vingt personnes à la charge de la collectivité et comme résultat, un bide au niveau des visites (payantes évidemment).

La responsabilité de l’exécutif socialiste dans cette affaire est totale. Il ne pouvait ignorer que le FRAC serait un gouffre financier (impossibilité d’arriver à un autofinancement notamment) pour la Région et donc pour le contribuable. Une simple consultation des données annexées au PLF démontre le scandale : en 2012, les 22 FRAC et 49 centres d’art répartis en France ont accueilli 2 millions de visiteurs, soit une moyenne annuelle et par site de 28 169 visiteurs ! Les entrées étant essentiellement gratuites (public scolaire, groupes…), le coût pour l’Etat par visiteur s’est élevé à 6,7 € pour les FRAC et 7,2 € pour les centres d’art. Nous attendons maintenant de Mme DUFAY qu’elle veuille bien faire précisément ses comptes pour la part régionale et qu’elle en tire avant la présentation du BP 2014 et en pleine crise économique et sociale, les conséquences qui s’imposent !

 Sophie MONTEL; Roland BOILLOT, Jean-Pierre MOUGET et Robert SENNERICH
 

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